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8.5 – Nouvelle Zélande – Christchurch
This is my site Written by admin on 26 août 2017 – 13 h 46 min

Après la Nouvelle Zélande des immensités naturelles, j’ai donc passé 2 jours dans la Nouvelle Zélande des villes. Même là, la nature se fait sentir en permanence. Visiter les villes, c’est d’abord se rendre compte à quel point le sport est important dans le pays. Le rugby, bien sur, est le sport roi. Ça tombait bien, la coupe du monde était organisée en Nouvelle-Zélande moins d’un an plus tard, et les journaux en parlaient déjà tous les jours. Ils dissertaient sur les performances des petits nouveaux, scrutaient les faiblesses des adversaires, et se demandaient s’ils allaient encore perdre une compétition dont ils ont toujours été les favoris. A Christchurch, un écran géant avait été installé sur la place de l’église, et décomptait le nombre de jours à attendre. En souvenir, j’ai d’ailleurs acheté un maillot des All-Blacks que j’ai porté lors des matchs des Néo-Zélandais 9 mois plus tard. Enfin, sauf le jour de la finale, bien sur ! A la suite de la cruelle défaite de l’Equipe de France, je me suis d’ailleurs consolé en me remémorant la passion de ce pays pour le rugby, et en imaginant tout le bonheur que cette victoire avait du leur donner.

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Je m’en suis rendu compte lors de mon séjour chez les Reid. Patricia et Peter Reid étaient un couple de Néo-Zélandais d’une soixantaine d’années qui ont eu la gentillesse de m’héberger une nuit à Christchurch, en mode « couchsurfing ». Cette pratique, consistant à héberger des voyageurs de passage sur son canapé (le « couch »), permet de faire des rencontres insolites et rafraichissantes, et semble en plein boom. Et à ce jeu là, les Reid étaient de vrais champions. J’avais rencontré leur fils Paul dans un train en Inde, et il m’avait rapidement donné les coordonnés de ses parents. Apparemment, il ne se passait pas un mois sans qu’ils aient des invités, et ils les recevaient très bien. En échange d’une bonne bouteille de vin français, j’ai ainsi eu droit à une vraie chambre, un vrai lit, de vrais repas, et même à un trajet jusqu’à l’aéroport le lendemain ! Mais surtout, j’ai eu la chance de discuter une soirée entière avec les Reid, leur fille, leur petite fille et leurs voisins. Un vrai morceau de Nouvelle Zélande, à déguster sans modération. Le mythe selon lequel les Kiwis sont des gens tranquille et détendus n’est vraiment pas volé, du moins concernant les petits problèmes de la vie quotidienne.

Car, ici comme ailleurs, la vie n’est pas toujours simple. Pour en revenir à nos tremblements de terre, ceux-ci faisaient toujours peur à mes hôtes. La première chose que faisait Patricia chaque matin était d’ailleurs de se connecter sur le site du centre géologique néo-zélandais pour voir où en était la situation. Et ce matin là, surprise… un séisme de degré 4,2 avait frappé Christchurch pendant la nuit ! Apparemment Peter avait été réveillé, mais moi qui espérais « vivre » un petit tremblement de terre, j’avais continué à dormir comme un loir.

Je n’aurais d’ailleurs sans doute pas été aussi impatient si j’avais su ce qui était sur le point de se passer. Moins de 3 mois plus tard, une réplique de 6,3 sur l’échelle de Richter a de nouveau frappé la région. Ce séisme s’est abattu sur une zone où les habitations étaient déjà fragilisées, et surtout son épicentre était situé à moins de 10km du centre ville de Christchurch. Cette fois ci, la ville a malheureusement dû compter ses morts. 185 pour être précis, sans compter une fois de plus les dégâts matériels, comme la belle cathédrale que j’avais photographié juste avant.

Pour couronner le tout, des pluies diluviennes se sont abattues sur Christchurch le mois suivant, créant des inondations sans précédent. J’ai été en contact avec les Reid depuis, et tous sont heureusement sains et saufs. La ville, elle, mettra du temps à s’en remettre. Elle a déjà perdu sa place de 2ème plus grande ville du pays au profit de Wellington, et a dû renoncer la mort dans l’âme à recevoir les matchs de la coupe du monde qui devaient s’y dérouler.

Comme l’avait rappelé l’explosion de la mine durant mon séjour, la nature tient à montrer que c’est bien elle qui fait la loi en Nouvelle Zélande. Même dans une ville qui s’appelle Christchurch, la ville de l’Eglise du Christ.

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